UNE LETTRE ENFIN !

Boulevard de Ménilmontant, venant des Lilas.
Il était environ dix heures du matin. J’arpentais les rues à la recherche d’une chambre à louer…
Je me plaisais bien ce matin-là ! Quand, prête à traverser la rue, face au café « la veilleuse », un jeune homme se précipite vers moi et me dit : « Attention, Mademoiselle, vous allez vous faire écraser »… C’est ainsi qu’après avoir marché ensemble, devisant, riant, nous regardant furtivement dans les yeux en rougissant parfois… que j’acceptais de m’asseoir près de lui sur un banc dans un square verdoyant, non loin du canal Saint Martin… C’est ce qu’écrivait Violette dans le premier chapitre du livre de sa vie..., Elle noircit des pages et des pages...
Hélas, ses écrits sont restés sur les rayons d’un classeur à rideau, avec ses chansons, ses poésies et ses souvenirs, ainsi qu’un énorme paquet de lettres, emballé dans du papier journal... comme les fleurs captives d’un passé  douloureux... Échanges épistolaires avec Roger, son époux, alors prisonnier en Allemagne. Un millier de lettres aussi merveilleuses qu’émouvantes. C’est alors que l’auteur, alias Aviva, décide pour les mettre en lumière d’écrire un roman à travers lequel, l’amour transcende la guerre...
Parfois, au fil des mots et des chapitres, se glissent quelques âmes vagabondes. Elles s'inquiêtent, s’appuient sur l’air du temps, voltigent au-dessus des événements, en se demandant si la frénésie des hommes ne va pas faire basculer l’Univers.